Meng Zi : Dialogues et propos, traduit, annoté et commenté par Yves Branca

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Fondée sur des écrits canoniques, réunis par des scribes de la dynastie royale des Zhou, la pensée de Confucius (551-479 avant J.-C. ) a pour pôle principal le terme ren, qui désigne la vertu d’humanité. En son temps, où se précipitait la décadence des Zhou, Confucius vit les prodromes de la tourmente des royaumes combattants. Au milieu de son déchaînement, Meng zi (vers 380-289 avant J.-C.) sut poursuivre l’oeuvre de Confucius et devint le deuxième maître de l’École des lettrés. Et tandis qu’au tournant du deuxième et du premier siècle avant J.-C. la dynastie des Hanse confirmait dans le retour à la « grande unité sous le Ciel», cette école prévalut, sous l’empereur Wu, sur les « cent écoles» nées parmi les royaumes combattants, par son seul enracinement dans le terreau de la tradition et sans rien qui ressemblât à nos guerres de religion. Les écrits de Meng Zi s’ouvrent par le contraste, qu’il représente au roi Hui de Liang, entre la vertu d’humanité et la recherche égoïste du profit, dans un dialogue qui est le premier jalon de l’exposition du « gouvernement par l’humanité ». Dans l’actuelle résurgence du confucianisme, présentée par Xi Jinping lui-même comme une « fusion des vérités universelles du marxisme avec la fine culture chinoise », c’est la « voie de Confucius et de Meng Zi » qui est regardée comme le « courant principal du système de valeurs propre à la Chine ».

 

Que l’on regarde la Chine comme une nation amie, comme un péril potentiel, ou bien comme un partenaire indispensable — ce qui sans aucun doute est la position la plus juste —, n’est-il pas évident que, dans ces trois cas, il importe de comprendre les fondements, les formes et les démarches de la pensée chinoise ?

Yves Branca (1947-2025), a été professeur de lettres en France et de français à Pékin (1974- 1976). Dans les années 1970 il a traduit et présenté plusieurs documents relatifs au communisme chinois et à la « révolte des Talping » (1851-1864) et collaboré Jusqu’en 1978 aux éditions en langue étrangère de Pékin. Depuis 1990. Il a traduit des romanciers et poètes Italiens du Risorgimento comme Alessandro Manzoni, Ippolito Nievo, Giacomo Leopardi ainsi que des textes de la pensée italienne contemporaine comme ceux de Costanzo Preve (1943-2013).