Ortega y Gasset, par Nicolas Dittmar

Penser la philosophie comme fondement vital – ou réalité « radicale » de la vie – implique une méthode et une démarche au plus proche de la dynamique de la vie.

Cette philosophie peut en effet être qualifiée de vitalisme, mais de vitalisme critique, qui s’interroge sur les conditions de la connaissance réelle, dans ce qu’elle a de plus immédiat pour la conscience.

Le projet général d’Ortega consiste à introduire les notions de vie et de valeur au cœur de la science et des concepts sur lesquels il entreprend de fonder sa théorie de l’Homme élaborée à travers la notion de raison vitale et historique.

L’enjeu est « d’apprendre à désintellectualiser le réel afin de lui être fidèle ». Parler de réalité a trop longtemps  fait l’objet d’une tendance à réifier le réel, par laquelle la chose est réduite à une nature fixe, une et identique, que l’esprit observe de l’extérieur, une simple «res », un concept plaqué sur la vie par l’esprit humain.