Jean-Marc Jancovici est devenu, depuis quelques mois, une vedette qu’on s’arrache.
Il faut dire que cet incroyant affichĂ© a l’heur de partager avec le pape François et le grand troupeau des classes moyennes mondialisĂ©es, l’impĂ©ratif moral de sauver la planète. L’Ă©poque a en effet rĂ©ussi, Ă la faveur d’une sĂ©cularisation multisĂ©culaire de la religion, l’osmose entre la machine et la spiritualitĂ©. C’en est la phase ultime, le supplĂ©ment d’âme d’un système glacĂ© en voie de se passer de l’humain, ou l’asservissant Ă ses besoins.
Jancovici draine, lors de ses venues dans telle ou telle École, les futurs ingĂ©nieurs, techniciens, spĂ©cialistes, dont nombreux sont ceux qui sont des bĂ©nĂ©voles de son association, The Shift Project (en anglais, comme il se doit), mais c’est surtout sur la toile qu’il ameute le chaland, avec des vidĂ©os qui « explosent » le compteur des « vues ». Car loin d’ĂŞtre un pĂ©dant acadĂ©mique et assommant, ce diplĂ´mĂ© de Polytechnique et de l’École nationale supĂ©rieure de tĂ©lĂ©communication (ce qui n’est pas sans importance), physicien apparemment solide, enchante ses auditoires avec une gouaille de gavroche attardĂ©, un humour de laborantin espiègle.
Son style vestimentaire et langagier est tout un programme, du reste. Adoptant l’uniforme cool de la Silicon Valley, Ă la Steeve Job, en bon pĂ©dagogue, il parsème un discours technique tendu de plaisanteries frappantes et, parfois, de grossièretĂ©s de bon aloi, d’une rusticitĂ© qui rappelle le peu regrettĂ© Claude Allègre, plaidant pour une vision terre-Ă -terre, faisant fi des nĂ©bulositĂ©s d’artiste.
Pas question de littĂ©rature, avec lui ! Paradoxe apparent : il nous convainc, ou au moins nous persuade, que la fin est toute proche. Non seulement celle de chacun d’entre nous, pauvres hères vouĂ©s Ă la disparition biologique, mais de notre monde. Encore reste-t-on vague Ă ce sujet : l’humain est-il condamnĂ© Ă disparaĂ®tre ? Ou la civilisation qu’il a Ă©laborĂ©e depuis la sortie du palĂ©olithique, ou, du moins, depuis l’adoption des Ă©nergies fossiles comme mode de production d’Ă©nergie ? On connaĂ®t en tout cas le dĂ©lai qui nous reste pour cueillir la rose, avant qu’elle ne se dĂ©close dĂ©finitivement, sursis n’excĂ©dant pas quelques lustres. Dans une centaine d’annĂ©es, les carottes seront pour ainsi dire cuites.
Il est vrai que les prophètes de malheur ont souvent connu le succès, quoique Cassandre dĂ©mente ce truisme. La Fin du Monde a non seulement Ă©tĂ© prĂ©dite, mille ans après la naissance du Christ, ou après sa mort (on n’Ă©tait pas sĂ»r), ou sous le règne sanglant des Aztèques, cette dernière prĂ©diction ayant d’ailleurs Ă©tĂ© suivie d’effet. Si on jette un coup d’œil rĂ©trospectif sur l’histoire des mentalitĂ©s, pour peu qu’il subsiste des tĂ©moignages tangibles des angoisses des temps passĂ©s, on verra que celle de la fin du temps, ou de la civilisation, est rĂ©currente. Mais rien ne se perd, tout se transforme, comme on le sait, et ce n’est pas le physicien Jancovici qui niera cette vĂ©ritĂ© des choses.
Augustin n’a pas dire autrement : la chute de Rome, prise par le Goth Alaric, en 410, avait noyĂ© les esprit dans un pessimisme sans rĂ©mission. Le saint avait rĂ©pliquĂ© en relativisant la catastrophe : tant que la venue de Paraclet n’est pas d’actualitĂ©, le monde terrestre est soumis Ă la loi du devenir, Ă la caducitĂ© des ĂŞtres, animĂ©s ou inanimĂ©s, Ă la transformation des nations, des royaumes, des empires. L’essentiel est que l’éternel soit toujours lĂ oĂą règnent les cĹ“urs des croyants, et l’Église sert de mĂ´le aux hommes, comme refuge et espoir du salut.
Or, pour Jancovici, qui est athĂ©e, il n’est guère de salut Ă brandir contre l’irrĂ©sistible anĂ©antissement de la sociĂ©tĂ© industrielle fondĂ©e sur l’exploitation des Ă©nergies fossiles. Les faits, les chiffres, les constats sont lĂ . Le pĂ©trole, ressource essentielle, s’Ă©puise rapidement.
A vrai dire, la science, en soi, se prévaut du doute méthodique, surtout quand on entre dans le domaine des causes, sinon des prédictions plus ou moins lointaines.
On sait, de science certaine, que la Terre disparaĂ®tra dans quelques milliards d’annĂ©es, mais bien malin est celui qui dĂ©crira ce qu’elle sera dans cent ans. On ne sera plus lĂ pour le dire, du reste. Il est hors de doute – Ă moins que l’on ne soit un contestataire revĂŞche et, somme toute, assez chicaneur – que le rĂ©chauffement planĂ©taire s’accentue. MĂŞme si l’on fait remarquer que ce ne serait pas la première fois. J’ai trouvĂ©, par hasard, un passage, dans Les Histoires, de Tacite, contant les
heurts entre les Romains et les peuples du Nord (Belgique et Pays-bas actuels), combats sanglants qui se sont dĂ©roulĂ©s vers 80 de notre ère, l’Ă©vocation d’un assèchement inĂ©dit du Rhin, fleuve, on en conviendra, autrement plus volumineux que le Doubs. Jancovici se fie aux conclusions du Giec, et quelques esprits forts, certainement très utiles au dĂ©bat public, en ont contestĂ© les mĂ©thodes.
Mais ce n’est pas sur cette question, très importante, certes, que j’aimerais insister.
D’ailleurs, Jancovici est assez fin pour ne pas mettre les pieds dans le mĂŞme sabot. Il a captĂ© la bienveillance des esprits critiques en s’en prenant, avec des arguments qui emportent l’assentiment, aux Ă©nergies dites « renouvelables », comme les Ă©oliennes, technicisation calamiteuse de l’impĂ©ratif Ă©cologiste, transformĂ© en lobby douteux, et en louant la filière nuclĂ©aire. Mais, bizarrement, Jancovici a insistĂ©, il y a peu, sur l’apport recommandĂ© d’une certaine dose de ces moulins laids et encombrants, dont l’inefficacitĂ© ne reste plus Ă prouver. Il est membre, n’oublions pas, du Haut Conseil pour le climat auprès du Premier ministre.
Mais l’essentiel n’est pas lĂ . Osons le dire : que ce rĂ©chauffement, indubitable, soit fatalement pĂ©renne, et mette en danger notre destin, et la vie sur terre, nul ne peut l’assurer sans impudence. Il faut, bien sĂ»r, prendre des dispositions pour s’adapter aux tempĂ©ratures Ă©levĂ©es, au manque d’eau, voire aux troubles inĂ©vitables qu’engendrent les dĂ©placements de populations etc. Il faut convenir aussi que la civilisation occidentale, en rompant avec un mode traditionnel d’existence, a produit, Ă cĂ´tĂ© de bienfaits matĂ©riels indĂ©niables, des mĂ©faits gigantesques, qui ont dĂ©truit non seulement une grande partie de la nature, mais aussi l’intĂ©gritĂ© humaine, son Ă©quilibre, la soliditĂ© de sa participation Ă la communautĂ©.
L’individualisme, son hybris, ses pulsions, ont rendu la vie problĂ©matique, et la laideur a envahi le quotidien des foules, en mĂŞme temps qu’un lot intarissable de nuisances, que nos ancĂŞtres, qui n’avaient pas eu le temps, comme nous, de s’y habituer, auraient eu du mal Ă tolĂ©rer. C’est une bonne chose de conseiller la sobriĂ©tĂ©, et l’abandon du règne de la bagnole, des agglomĂ©rats citadins, de la grande bouffe. Encore faut-il que la volontĂ© humaine accompagne ces saines rĂ©solutions !
Toutefois, une interrogation subsiste, sur l’importance du facteur humain dans le changement climatique, qui peut ĂŞtre naturel, et liĂ© Ă un cycle, par exemple celui du soleil. Jancovici analyse la nature de la molĂ©cule de carbone, et on ne peut le contredire lĂ -dessus. Comme je ne suis pas physicien, je laisse Ă d’autres le soin de disserter sur la pertinence de certaines conclusions.
Je prĂ©fère finalement me tenir sur un terrain sociologique, qu’on pourra croire « marxiste ». Mais l’on sait que Marx a empruntĂ© ses outils conceptuels aux libĂ©raux du dĂ©but du XIXe siècle, qui avaient dĂ©jĂ analysĂ© la sociĂ©tĂ© comme un milieu oĂą les classes interagissaient en se conjuguant ou en s’affrontant. La classe, par exemple, de ceux qu’on appelait dans les annĂ©es 1820, les « producteurs », et qui n’Ă©taient pas encore cette bourgeoisie conquĂ©rante qui allait s’emparer des rĂŞnes du pouvoir avec Louis-Philippe et NapolĂ©on III, rassemblait les « compĂ©tences » attachĂ©es au dĂ©veloppement des forces productives liĂ©es Ă l’exploitation des Ă©nergies fossiles, en l’occurrence, Ă ce moment de notre histoire, avant tout la houille. Pour un Saint-Simon, ces « producteurs » sont aussi bien des chefs d’entreprises que des ingĂ©nieurs, des scientifiques, et mĂŞme des Ă©crivains et des artistes, Ă condition que leur talent fĂ»t mis au service de l’Ă©conomie, du progrès, perceptive dont s’est moquĂ© Stendhal.
Mais on voit bien quelle est la logique politique d’une vision qui prend pour socle la croissance (ou la dĂ©croissance) Ă©conomique. Ceux qui comptent sont ceux qui sont utiles.
La justice de NapolĂ©on III reprochera Ă Baudelaire et Ă Flaubert non seulement d’ĂŞtre immoraux (au fond, c’est une peccadille que la bourgeoisie sera bien capable de pardonner assez vite), mais, surtout, de choisir l’exil, l’art pour l’art, ou les nuages, la fuite hors d’une sociĂ©tĂ© qui prĂ´ne l’utilitĂ©, l’humanitarisme Ă la Hugo ou selon les bonnes femmes de charitĂ©, l’amour du Bien et le service public. La Troisième rĂ©publique, par l’École, remettra les choses en place, et on apprendra Ă faire « avancer le progrès », avant de se contenter, les rĂ©publiques passant, de faire « bouger les choses », au tournant de l’an 2000. Avant cette lubie, nous aurons eu le triomphe des bureaucrates, ceux qui gèrent l’État bienfaisant, les apparatchiks parfois dotĂ©s du knout, ne doutant de rien, dont l’obsession est, sinon l’abondance, du moins l’Ă©galitĂ©, fĂ»t-elle aux dĂ©pens du peuple. Tout cela s’accumulant, bien sĂ»r, l’homme de bureau coiffant l’homme d’atelier, ou le conseil d’administration, et le tout coexistant. Il est notable aussi que le bureaucrate sera en butte Ă l’arrogante invasion du financier, dont l’autonomie aura l’ampleur d’un monde dĂ©cloisonnĂ©, « dĂ©livrĂ© » des limites territoriales et des règles sociales. Car autant le producteur et le bureaucrate pouvaient ĂŞtre arrimĂ©s Ă un espace dĂ©terminĂ©, la nation ou l’empire, autant le financier prend son essor au-delĂ de toute frontière, et se sent aussi libre que l’oiseau dans des airs parcourus par tous les trafics et flux lucratifs ou dĂ©vastateurs, comme peut l’ĂŞtre la technique, favorisĂ©e par le numĂ©rique, l’Ă©lectronique, et la mondialisation de l’Ă©conomie.
Deux courants idĂ©ologiques accompagnent cette mĂ©tamorphose du monde : d’abord le libĂ©ralisme, puis l’Ă©cologisme. Le premier aurait pu pâtir des rĂ©sultats dĂ©sastreux de son expansion. Or, contrairement au rĂ©gime socialiste, il fait preuve d’une rĂ©silience exceptionnelle, bien qu’on le considĂ©rât bien souvent, durant les deux siècles derniers, comme condamnĂ©. Cependant, il jouit d’une capacitĂ© infinie Ă miser sur de nouvelles technologies. Le numĂ©rique a ainsi sauvĂ©, Ă la fin du XXe siècle, une Ă©conomie Ă bout de souffle. On voit cependant que, l’Histoire s’accĂ©lĂ©rant, ce libĂ©ralisme mondialiste, fondĂ© sur l’usage d’internet et des miracles de l’Ă©lectronique, connaĂ®t des signes d’usure et de rupture, qui laissent prĂ©sager une crise dangereuse pour sa survie.
Or, l’Occident a trouvĂ© la parade dans l’Ă©cologisme, et l’Ă©conomie verte qui lui est liĂ©e. Les capitaux commencent Ă ĂŞtre investis en masse dans cette nouvelle industrie, comme on le voit avec l’accroissement du parc de voitures Ă©lectriques.
Et c’est lĂ que des gens comme Jancovici entrent en jeu.
Jancovici prĂ©sente un parcours professionnel très intĂ©ressant de ce point de vue. Outre sa formation de scientifique, il a menĂ© une carrière entrepreneuriale, frĂ©quentant ainsi le monde des affaires, des grands patrons. Il a montĂ©, en 2007, avec Alain Grandjean, un cabinet de conseil vendant des bilans carbones aux grandes entreprises, tout en leur donnant des plans d’actions pour rĂ©duire leur consommation. Il avait créé de mĂŞme, en 2006, avec Jean-Louis Caffier et HervĂ© Le Treut les Entretiens de Combloux, sĂ©minaire oĂą se retrouve tout le gotha de la Presse.
Depuis, il est professeur aux mines, et multiplie les conférences.
On a donc affaire Ă un homme que l’on peut considĂ©rer comme « introduit ». Sous un autre angle, celui de la sociologie, l’expansion illimitĂ©e de l’Ă©ducation, a Ă©tĂ© favorisĂ©e par l’accès relativement aisĂ© aux Ă©tudes supĂ©rieures, donc par l’obtention tout aussi facile de diplĂ´mes, a accru la masse d’une classe moyenne dont la relation au monde est filtrĂ©e par des abstractions et des discours souvent nĂ©buleux, et qui sont dotĂ©es d’une propension, comme le fit remarquer Emmanuel Todd, Ă ingurgiter toutes les âneries propagandistes que le système dĂ©verse pour voiler sa rĂ©alitĂ©, ces dĂ©lires fussent-ils prĂ©sentĂ©s comme des signes de rĂ©bellion. Des mutins de Panurge, disait Philippe Muray.
Au fond, il n’est pas nouveau de constater qu’une cervelle de mouton peut très bien coexister, dans une tĂŞte bien pleine, avec des connaissances scientifiques dignes d’Ă©loge. Le stalinisme a Ă©tĂ© prodigue de ce type d’humanitĂ©. Mais il n’est pas besoin, pour suivre le courant comme un cadavre, d’ĂŞtre un Paul Langevin, ou un FrĂ©dĂ©ric Joliot-Curie, ou un Aragon de l’Ă©poque glorieuse du Petit Père des Peuples. Le peuple des diplĂ´mĂ©s est quant Ă lui bien souvent inculte, ne lit pas, et avale des vidĂ©os Ă satiĂ©tĂ©. Cela lui suffit comme nourriture spirituelle.
Il se trouve justement que cette classe moyenne est le terreau sur lequel la Nouvelle SociĂ©tĂ© prospère. Elle adopte l’idĂ©ologie transfrontalière, immigrationniste, et se montre très sensible aux discours qui dĂ©nigrent la civilisation qui l’a engendrĂ©e. Car les idĂ©ologies modernes n’ont pas seulement pour valeur opĂ©ratoire la notion de progrès : elle s’abreuvent de ressentiment, de haine du passĂ©, des traditions, et d’un Ă©tat de sociĂ©tĂ© perçu comme un pĂ©chĂ© impardonnable.
La logique mise en Ĺ“uvre avec talent par un Jancovici rencontre donc un dĂ©sir violent parmi cette foule d’insatisfaits (mĂŞme si, par ailleurs, il existe de fortes raisons de ne pas ĂŞtre heureux du monde prĂ©sent) : celui de faire table rase, et de châtier une civilisation que l’on prĂ©tend coupable. Cette haine de soi (car que sont ces diplĂ´mĂ©s, sinon les fils de l’Occident ?) est voilĂ©e par l’exercice d’une raison technicienne. On comprend, on prend avec soi, on communie avec ce prĂŞtre de la dĂ©croissance qu’est Jancovici, qui parle un langage certes un peu hermĂ©tique, car spĂ©cialisĂ©, mais Ă peine, comme un thĂ©ologien manie des termes dogmatiques en prĂ©sence de ses ouailles assez Ă©duquĂ©s pour le comprendre.
NĂ©anmoins, il faut, avec lui, comme avec l’inquisiteur des temps anciens, mettre de cĂ´tĂ© ce Ă quoi on croit le plus, Ă savoir certaines valeurs que l’on croyait Ă©ternelles.
Pour les uns, ce sera la notion d’intĂ©gritĂ© humaine et de libertĂ© d’expression, pour les autres, ce sera le progrès, et les droits de l’homme. En effet, pour la première fois, avec un Jancovici, on peut, sans rougir, excommunier le progressisme, et le projeter, sans autre forme de procès, dans le camp du Mal. De mĂŞme, les nĂ©cessitĂ©s d’une telle dĂ©croissance, motivĂ©e par une urgence absolue, une question de vie ou de mort, impliquent-elles des mesures politiques draconiennes, qui rendent presque superfĂ©tatoire l’espèce humaine (c’est la planète, qu’on doit « sauver »!). On peut conjecturer que la simple pĂ©dagogie sera insuffisante pour persuader les masses de la pertinence d’une baisse drastique de la consommation, et de l’adoption d’un mode d’une existence qui tiendra plus du Spartiate et de l’anachorète, que du Sybarite. Il est non moins probable que l’invraisemblance d’un dĂ©bat public (cause-ton lorsque le Titanic sombre, mĂŞme pour dĂ©cider qui on doit sauver en prioritĂ©?) aboutira Ă un rĂ©gime autoritaire, voire totalitaire. Il est aussi fort probable que la tempĂ©rature s’Ă©levant gravement, et, consĂ©quemment, le dĂ©sert ayant gagnĂ©, des guerres civiles ou Ă©trangères inexpiables (car il s’agira de survivre) Ă©clateront, et des migrations massives, que l’on considèrera dans un premier temps comme lĂ©gitimes, puisque les pays pauvres sont les victimes de l’Occident, dĂ©stabiliseront irrĂ©mĂ©diablement certaines rĂ©gions du globe, celles des pays riches. Dans cette guerre de tous contre tous, qui ressemblera Ă une tuerie gĂ©nĂ©ralisĂ©e au milieu de steppes dĂ©sertifiĂ©es, la loi du plus fort, ou du plus prĂ©voyant, l’emportera. Ce n’est plus un nouveau moyen âge qui nous est prĂ©dit, mais un retour au palĂ©olithique Ă feu et Ă sang.
Jancovici souffle donc dans les trompettes du Jugement dernier. Nul Dieu pour nous sauver. Dans ses discours, aucun espoir, sinon celui de tenter de sortir de l’anĂ©antissement les happy few qui auront Ă©tĂ© les plus malins. Qui, en vĂ©ritĂ© ? Les plus riches ? Les techniciens et ingĂ©nieurs ? Les survivalistes diplĂ´mĂ©s ? Tout ce qu’il avance est au fond peut-ĂŞtre vrai. Mais, quitte Ă paraĂ®tre provocateur, je vais risquer une manifestation inconvenante de joie : enfin quelqu’un qui nous met notre ruine devant le nez ! Oui, la sociĂ©tĂ© productiviste danse au-dessus du volcan ! Ou, plutĂ´t, au-dessus du vide. Il est bien entendu que le salut est de tout temps.
Mais notre Ă©poque a, de façon inĂ©dite, Ă©tĂ© celle qui a suscitĂ© une dĂ©vastation universelle, naturelle, humaine, un vrai blasphème, des crachats rĂ©pĂ©tĂ©s sur le visage divin, sur la BeautĂ© (dont Jancovici ne parle jamais). Et la catastrophe n’est pas devant nous : elle est lĂ , et c’est hic et nunc qu’il faut tenter de vivre !
Claude Bourrinet
Pour avoir suivi quelques confĂ©rence de Jancovici, le portrait qui en est dressĂ© dans l’article, tant sur le plan “extĂ©rieur” de l’apparence que de la cinĂ©tique qui meut le bonhomme. Il est vrai qu’Ă première vue on est moins effrayĂ© par gavroche qu’on peut l’ĂŞtre (rĂ©flexion prĂ©alable accomplie) par un Attali qui d’ailleurs nous vend maintenant de l’Ă©quitable” (Sauce Davos).
La sociĂ©tĂ© de consommation telle qu’Ă©laborĂ©e par ces “gĂ©nies” du bonheur que l’on impose aux peuples (ignorants que sont ces gueux, sur le sujet” a prĂ©vu, comme le dĂ©crit très finement l’article, un bien de consommation tout particulier : celui de la pensĂ©e sur mesure, d’autant mieux vendu et rentable Ă la distribution, qu’elle est distillĂ©e par les mĂ©dias dont les propriĂ©taires achève de convaincre sur le sujet, ces “classes moyennes” dont le “mal ĂŞtre” les pousse pour s’en soulager, jusqu’Ă l’effacement qu’ils adoptent de toute mĂ©moire, toute histoire, qui pourrait contrevenir Ă l’unitĂ© et l’Ă©galitĂ© de tous sur le marchĂ© mondial : Tout se vend, s’achète, du tĂ©lĂ©phone portable aux utĂ©rus des femmes. Le droit au bonheur qu’on vous dit. Non, plutĂ´t le devoir au bonheur, selon les nouveaux prĂŞtres de cette religion nouvelle qui ne porte de symbole que celui des monnaies. Merci de ce bel article, qui m’a rendu, et je vous prie de m’en excuser, un peu bavard. Bon courage, Bon travail Ă vous.
Correction : Pour avoir suivi quelques conférence de Jancovici, le portrait qui en est dressé dans l’article, tant sur le plan “extérieur” de l’apparence que de la cinétique qui meut le bonhomme est finement ciselé (oubli à la frappe)
Vous dites de la merde, tout simplement, vous ĂŞtes perdu et je ne vais pas Ă©piloguer. Chaque phrase, pour peu qu’on mette un peu de lumière dessus, s’efface comme de l’ombre et il ne reste de votre discours si bien Ă©crit que quelques jolis mots qui n’ont pas voulu vous servir.
Attention car je pense que vous avez un soucis mental et il est Ă©vident Ă vous lire que vous ne faites pas l’unanimitĂ© dans votre entourage, sauf peut-ĂŞtre les personnes que vous maĂ®trisez Ă la perversion…=)De plus Dieu n’a rien Ă voir lĂ dedans, ou tout Ă voir mais ne l’embarquez pas dans votre folie dont j’espère que vous sortirez avant le jugement dernier!
“Toutefois, une interrogation subsiste, sur l’importance du facteur humain dans le changement climatique, qui peut ĂŞtre naturel, et liĂ© Ă un cycle, par exemple celui du soleil.”
Cette seule phrase discrĂ©dite totalement le propos de cet article. Il est scientifiquement prouvĂ© que l’impact du soleil (ou tout autre facteur externe) est totalement marginal, voire inexistant.
Il n’y a aucun doute scientifique sur l’origine humaine du rĂ©chauffement climatique que nous connaissons.
Quant Ă invoquer le fait que la terre ait connu des phases de rĂ©chauffement/refroidissement par la passĂ©, c’est oublier le facteur temps/vitesse. 4 degrĂ© en plus ou en moins sur 20000 ans, ce n’est pas la mĂŞme chose que 4 degrĂ©s en 200 ans…
Vos propos ne font qu’alimenter la stratĂ©gie du doute que les lobbies des hydrocarbures ont appliquĂ©e dès les annĂ©es 70, reprenant les techniques de dĂ©sinformation thĂ©orisĂ©es et dĂ©veloppĂ©es par les lobbies du tabac dès les annĂ©es 50-60.
Mais peut-être mettez-vous également en doute la nocivité du tabac?
Bonjour
Tout Ă fait. C’est malheureux que l’enjeu climatique ne soit pas totalement pris en main, et que les mesures d’attĂ©nuation (l’article parle d’adaptation nĂ©anmoins) sont nĂ©gligĂ©es comme si nous ne pouvions rien faire, comme si nous ne devions rien faire plutĂ´t. C’est lĂ une nĂ©gligence que cet auteur rĂ©alise.
Dommage, car le constat sociĂ©tal sur l’abandon de grandeur et la description assez crue des diplĂ´mĂ©s est intĂ©ressante.
Prenons sĂ©rieusement l’enjeu environnemental et la nĂ©cessitĂ© d’agir.
Je vais me contenter de faire un don financier au Cercle Aristote pour supporter son engagement en faveur du souverainisme, mais n’irais pas plus loin dans mon engagement, justement à cause de mon désaccord très profond sur l’écologie. Je suis 10 fois plus convaincu par Jean-Marc JANCOVICI que je suis depuis plus de 15 ans que par Philippe MURER présenté comme l’expert du cercle sur le sujet.
Certes, il ne rejette pas officiellement totalement les Ă©oliennes, mais il en parle nĂ©anmoins de façon très nĂ©gative et c’est aussi une manière pour lui d’éviter un peu le reproche qu’on lui fait depuis des annĂ©es d’être totalement infĂ©odĂ© au lobby nuclĂ©aire. Assumer depuis des annĂ©es sur tous les plateaux qu’il n’y a eu Ă peu près aucun mort Ă Fukushima liĂ© directement au nuclĂ©aire avec citation d’arguments prĂ©cis n’est pas rien… Je connais bien des jeunes en particulier qu’il a contribuĂ© Ă “retourner” sur le sujet. C’est pourquoi il est aussi dĂ©testĂ© par les « Ă©cologistes » autour d’EELV, du site Reporterre, du Monde… Appeler comme il le fait depuis des annĂ©es Ă une reprise en main par l’Etat du contrĂ´le de la production et la distribution d’énergie non plus. Dire que nous n’arriverons pas Ă parvenir Ă nos objectifs climatiques sans remise en cause du libre-Ă©change ne fait pas de lui non plus un pur reprĂ©sentant du système…
Au-delà du réchauffement climatique, le point dur qui n’est absolument pas abordé dans cet article à charge est l’épuisement des ressources au sens large, hydrocarbures, métaux, l’épuisement des sols… Mais à mon grande regret, il est de bon ton dans certains milieux souverainistes de remettre en cause non seulement les conclusions du GIEC, mais également le rapport Meadows, les conclusion de l’AIEA (Agence internationale de l’Énergie) sur le pic pétrolier et autre. Les discours et travaux de gens comme Philippe BIHOUIX, Nicolas MEILHAN, Guillaume PITRON devraient être pris bien plus au sérieux par les milieux souverainistes. Dans ce milieu également, je constate que ne pas croire à une croissance infinie dans un monde fini rendue possible par la science et la technologie vaut d’être jugée soit comme affreux malthusien sur la démographie, soit à la solde de Davos… Sur ce point aussi, je suis lecteur de l’affreux Jean-Claude MICHEA détesté par tous les « progressistes » qui pourtant fait à mon goût une des critiques les plus justes du système.
Un autre point intéressant est que Jancovici rejette l’idée d’attendre une solution venant de grandes instances internationales supra-étatiques, mais pousse à la mise en place de solutions locales.
En conclusion, au lieu d’attaquer inutilement Jancovici, je pense que les souverainistes devraient prendre acte qu’il bénéficie d’une grande écoute en particulier chez les jeunes, plus encore scientifiques, considérer au contraire qu’il est lui-même grandement souverainiste, s’appuyer sur ses discours en faveur du nucléaire, de la reprise en main de notre production d’énergie, la remise en cause du libre-échange…
D’autre part, pour le suivre depuis plus de 15 ans, je constate qu’il est très ouvert au dialogue, qu’il a Ă©voluĂ©, en particulier vers une pensĂ©e plus souverainiste, et est prĂŞt Ă dĂ©battre, y compris avec des personnes pas nĂ©cessairement du « camps du bien ». Organiser un dĂ©bat entre Philippe MURER et lui par exemple pourrait ĂŞtre intĂ©ressant. Le cercle a dĂ©jĂ invitĂ© Olivier REY, autre polytechnicien et pas franchement progressiste non plus pour avoir lu une interview de lui dans le journal La DĂ©croissance, journal par ailleurs très critique aussi de Jancovici Ă cause justement de son « technicisme »…
Commentaire *Merci pour votre commentaire. Vous avez tout Ă fait raison il n’y a rien Ă dire de plus si ce n’est mentionner les autres enjeux environnementaux des sols, des pollutions et de la biodiversitĂ©, qui sont bien sĂ»r tous imbriquĂ©s.
Je partage votre lecture de cet article. Je trouve que la méthodologie, la précision et la subtilité des analyses de Jancovici sont en général de très grande qualité.
Il me semble qu’il fait partie des vulgarisateurs français les plus pertinents et qu’il contraste significativement avec les nombreux ignorants en proie Ă une idĂ©ologie Ă©cologiste de bien faible calibre.
Il arbore un discours relativement neutre en comparaison avec le biais moyen des acteurs publiques de ce domaine.
Un tel profil est d’une importance capitale pour faire de l’Ă©cologie un sujet avant tout factuel et scientifique et ainsi permettre des dĂ©bats constructifs autour des questions sociales et politiques que ce dĂ©fi soulève.
Conf’ á Sciences People de Jancovici en 2021 avec … Delphine Batho ( une des dernières de la formation SOS Racisme- lycĂ©e… le meilleur atelier d’apprentissage Ă la manipulation des masses et Ă l’ancienne par Juju Rolex le trotsko cathodique toujours Draix dans ses bottes et sur CNews ) Si Jancovici affirme que « La physique est plus solide que la politique » il se liquĂ©fie devant Delphine qui lui vole le chaud pour se faire applaudir pas les petits veaux bien nĂ©s quand elle braille façon AG de collège chic : « l’avenir c’est l’éco fĂ©minisme ! »
On visitera plutĂ´t son site jancovici.fr que ses confĂ©rences en tube qu’on avale comme un Flamby et dont on ne retient rien – Notamment le dĂ©tail de la production des Ă©nergies diverses et pour quelques ordres de grandeur pour un peu de rĂ©el bien flippant –
Tintin n’a jamais prêté attention au druide barbu qui annonce « la fin du monde arrive ! » à coups de gong. Résultat : Hergé et Degrelle sont morts.
Donc plutôt que de moquer l’ X blond vous feriez mieux de signer la pétition pour l’interdiction de vol des planeurs nucléaires hypersoniques de Poutine
t’as raison, une pĂ©tition!
t’en ta gueule Poutine!!
il l’a bien cherchĂ© quand mĂŞme!
SPIEGEL: La dĂ©mocratie est simplement un terme bateau qui peut englober des conceptions très diffĂ©rentes. La question est de savoir si une transformation de cette forme politique est encore possible. Après 1945, vous avez donnĂ© votre avis sur les aspirations politiques du monde occidental et par la suite vous avez aussi parlĂ© de la dĂ©mocratie, de l’expression politique de la conception chrĂ©tienne du monde, et aussi de l’Ă©tat de droit – et vous avez appelĂ© toutes ces aspirations des « demi-portions ».
HEIDEGGER: Permettez-moi d’abord de vous demander oĂą vous avez vu que j’avais parlĂ© de la dĂ©mocratie et toutes les autres choses que vous venez de citer. Je les dĂ©crirais volontiers comme des demi-portions en effet parce que je ne pense pas qu’ils se confrontent vĂ©ritablement au monde technique contemporain. Je pense qu’en arrière-fonds, ils ont dans l’idĂ©e que la technique est dans son essence quelque chose que l’homme garde sous contrĂ´le. Ă€ mon avis, ce n’est pas possible. La technique est par essence quelque chose que l’homme ne peut pas maĂ®triser de son propre chef.
SPIEGEL: Laquelle des tendances politiques que nous venons d’Ă©voquer considĂ©rez-vous comme la plus appropriĂ©e pour notre temps ?
HEIDEGGER: Je n’en ai aucune idĂ©e. Mais je vois une question dĂ©cisive ici. Il faudrait d’abord prĂ©ciser ce que vous entendez par « appropriĂ©e Ă notre temps », et ce que « temps » signifie ici. Il est encore plus important de se demander si l’adĂ©quation Ă notre temps est la mesure de la « vĂ©ritĂ© interne » des actions humaines, ou si « penser et poĂ©tiser » (Denken und Dichten), en dĂ©pit de toute la censure imposĂ©e Ă cette expression, ne sont pas au contraire les actions susceptibles de fournir cette mesure.
SPIEGEL: Il est frappant de constater que de tout temps les hommes ont Ă©tĂ© incapables de maĂ®triser leurs outils; il suffit de regarder l’apprenti sorcier. N’est-ce pas se montrer trop pessimiste que d’affirmer que nous ne serons jamais en mesure de maĂ®triser cet outil toujours plus puissant fourni par la technique moderne?
HEIDEGGER: Du pessimisme, non. Le pessimisme et l’optimisme sont des positions trop Ă©triquĂ©es par rapport Ă l’horizon que nous essayons de penser ici. Mais surtout la technique moderne n’est pas un « outil », et elle n’a plus rien Ă voir avec les outils.
SPIEGEL: Pourquoi devrions-nous être tellement accablés par la technique ?
HEIDEGGER: Je ne dis pas accablĂ©. Je dis que nous ne connaissons pas le chemin qui s’accorderait Ă l’essence de la technique telle qu’elle s’est montrĂ©e jusqu’ici.
SPIEGEL: On pourrait naĂŻvement objecter ceci : Avec quoi devrions-nous transiger Ă ce stade ? Tout fonctionne. De plus en plus de centrales Ă©lectriques sont construites. La production est florissante. Les habitants des rĂ©gions terrestres les plus technicisĂ©es sont très bien pourvus. Nous vivons dans la prospĂ©ritĂ©. Qu’est-ce qui nous manque vraiment ?
HEIDEGGER: Tout fonctionne. C’est exactement ce qui est Ă©trange. Tout fonctionne et le fonctionnement nous pousse toujours plus loin vers toujours plus de fonctionnement, et la technique dĂ©chire les gens et les arrache de plus en plus Ă leur terre. Je ne sais pas si vous avez peur; j’Ă©tais pour ma part effrayĂ© quand j’ai vu dernièrement des photographies de la Terre prises depuis la Lune. Nous n’avons pas du tout besoin d’une bombe atomique ; le dĂ©racinement de l’homme est dĂ©jĂ en cours. Nos conditions de vie sont devenues purement techniques. Ce n’est plus une terre sur laquelle l’homme vit aujourd’hui.
Entretien avec le Spiegel de Martin Heidegger [réalisé le 23 septembre 1966] [publié le 31 mai 1976]
Je propose que l’on se cotise pour offrir Ă monsieur Bourrinet la BD de Jancovici et Blain : un monde sans fin. Il pourra ainsi Ă loisir Ă©tudier et peut-ĂŞtre comprendre de quoi il parle, au lieu de nous assommer d’une logorrhĂ©e hors de propos. Aucun argument scientifique, quelques attaques ad hominen, il devrait se cantonner Ă ses Ă©crits sur Stendhal et l’empire.
Comme écrit Dieu le père : Chacune de vos phrases, pour peu qu’on mette un peu de lumière dessus, s’efface comme de l’ombre et il ne reste de votre discours si bien écrit que quelques jolis mots qui n’ont pas voulu vous servir.
Et aussi la remarque pertinente de Marc Manivel : au lieu d’attaquer inutilement Jancovici, je pense que les souverainistes devraient prendre acte qu’il bénéficie d’une grande écoute en particulier chez les jeunes, plus encore scientifiques, considérer au contraire qu’il est lui-même grandement souverainiste, s’appuyer sur ses discours en faveur du nucléaire, de la reprise en main de notre production d’énergie, la remise en cause du libre-échange…
Pour finir enfin un Ă©tonnement, je ne savais pas qu’il fallait classer le genre Equus caballus rusticus dans la grande famille des dinosaures, parce que enfin nous en rencontrons encore quelques uns… mais au train ou vont les choses !!
le fanatisme et l’outrecuidance des commentaires, après le lamtentable Ă©pisode pandĂ©mique, devrait inciter les scientistes et autres nostalgiques de Lyssenko Ă une forme d’humilitĂ© et d’auto-critique. Mais ce genre de maladie mentale ne se guĂ©rit pas. Heureusement que le Docteur Poutine a rĂ©glĂ© la pandĂ©mie en 48 heures, en attendant que la dĂ©dollarisation ne règle le rĂ©chauffement climatique. L’Ă©cologisme n’est que le faux-nez du malthusianisme Ă©conomique nĂ©cessaire aux rentiers du dollar (et comme par hasard promu et financĂ© par eux). Ce n’est pas l’Ă©cologie mais le malthusianisme Ă©conomique qu’il faut Ă©tudier, si l’on veut comprendre ce qui se joue. La crise du climat et l’Ă©co-anxiĂ©tĂ© disparaĂ®tront avec l’hĂ©gĂ©monie du dollar. Le climat change comme il l’a toujours fait. L’idĂ©e que “l’homme coupable” a un rĂ´le lĂ -dedans n’est absolument pas dĂ©montrĂ©e. Ce qui est certain, c’est qu’un rĂ©gime malthusien est incompatible avec toute forme politique dĂ©mocratique ou libĂ©rale. “Une plantète, une humanitĂ©, un black-rock”, ça me rappelle quelque chose…
Je ne comprends pas que l’on puisse rĂ©pondre Ă une question de physique pure et simple (l’origine anthropique du changement climatique) par des arguments sociologiques ou historiques. C’est comme vouloir contredire la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale d’Einstein par les thĂ©ories de Freud ou de Durckheim.
Derrière un style très alambiquĂ©, inutilement sophistiquĂ© et laid qui plus est (car ce n’est pas avec des artifices de style que l’on Ă©crit un beau texte) se trouve une sorte de dĂ©magogie nausĂ©abonde qui rappelle un peu les Ă©crits mi-fascistes du dĂ©but du siècle comme ceux d’Oswald Spengler.
De la forme et peu de fond, sur un sujet d’une importance capitale.
Merci de ne pas partager ce texte (que peu auront la patience d’ailleurs de comprendre)